Le week-end dernier j’ai eu l’occasion d’assister à l’avant-première du film d’animation « Ma vie de Courgette ». N°1 étant encore trop petit, il est resté à la maison, et j’ai profité d’embarquer mon filleul de 11 ans pour le week-end. Rires, poésie, et émotions au rendez-vous.
« Ma vie de Courgette » tu en as forcément entendu parler, à moins d’être resté enfermé dans une cave ces six derniers mois. C’est l’oeuvre du réalisateur Suisse Claude Barras. Bien qu’on n’entende pas toujours parler des films suisses à leur juste valeur, ou d’ailleurs qu’on n’en entende par parler tout court, celui-ci a fait le buzz cette année. Il a en effet été l’un des coups de coeur du 69ème Festival de Cannes. Et si, comme moi, tu suis assidûment tonton Darius #I♥Darius tous les soirs sur la RTS – Radio Télévision Suisse, tu ne pouvais évidemment pas manquer les nombreux sujets qui ont été faits autour de ce film et de son succès sur la Croisette.
Je vais te dire franchement, en général ces films que tout le monde acclame et dont on entend beaucoup parler, souvent je ne les aime pas. Peut-être à cause de mon esprit de contradiction, ou mon ignorance en matière de cinéma, ou encore la faute à ces trailers qui te dévoilent les trois quarts du film en une minute et qui font que ça te gâche la découverte de l’histoire. Peut-être un peu de tout ça mélangé.
Et puis je dois t’avouer autre chose, lorsque j’ai vu les affiches du film et quelques séquences à la télé, je n’ai pas été attirée par l’aspect « visuel » du film. Bien que très coloré, esthétiquement je le trouvais un peu « dur », des personnages avec des mines pâles, et des grands yeux un peu flippants.
Mais comme j’aime bien me faire ma propre idée, que j’avais des invit’ et qu’on m’avait promis un apéro gratos, ben j’y suis allée. #radine
Le synopsis
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
Tu l’auras compris, les personnages principaux sont des enfants, et l’histoire n’est pas toute rose. On est loin du monde des Bisounours. Ce film aborde des moments difficiles et des parcours de vie pas très joyeux. Et le fait que cela arrive à des enfants développe des émotions particulières en nous. Si t’es parent, je ne t’explique même pas, t’as la larme à l’oeil tout le long!
Je pense que beaucoup d’entre nous ont eu ce petit camarade d’école pas très joyeux, parfois agressif, qui vivait des choses pas très drôles à la maison. Eh bien, avec cette adaptation du roman de Gilles Paris, Claude Barras nous montre avec une certaine poésie que parfois les choses finissent bien. Que même dans des instants de profonde tristesse, un avenir meilleur se profile.
Le stop motion
La particularité de ce film est qu’il a été tourné en stop-motion. Une marionnette a été créée pour chaque personnage. Les marionnettes sont mises en scène dans des décors, et vont ensuite être photographiées. Chaque objet et personnage vont être très légèrement bougés entre chaque prise de vue. On va bouger leurs yeux, leur bouche, pour donner l’impression qu’ils sont animés. Un peu comme les films en pâte à modeler. Une fois les images mises bout à bout, on obtient un film animé. Des heures de travail titanesque où il faut douze photos par seconde pour donner une illusion de mouvement. Ce film a demandé trois ans de fabrication…
Ce qui m’a impressionnée ce sont les émotions qu’ils ont réussi à transmettre à travers ces figurines. A travers ces grands yeux que je trouvais un peu angoissants, on arrive finalement à « lire » toutes les émotions de ces enfants. On partage leur souffrance, et on rit également avec eux.
La bande-son, les voix et dialogues ont été enregistrées avant le film. Les personnages parlent à la façon des enfants d’aujourd’hui. Des dialogues simples, drôles et efficaces. A nouveau, ceux-ci transmettent parfaitement les émotions des personnages.
Je te mets en lien cet extrait de la RTS où tu vois un peu les coulisses du film, et comment ça se passe le stop motion en vrai.
On va le voir?
Je dirais que ce film est destiné à la fois aux enfants et aux adultes. Même si le fond de l’histoire est assez dur, il y a ce ton humoristique et ce franc-parler qui le rendent très accessible aux enfants. J’ai versé ma petite larme. J’ai rigolé. J’ai repensé à mon petit camarade d’école à qui j’avais rendu visite à l’orphelinat lorsque j’étais en primaire. Et j’ai aimé ressentir toutes ces émotions. De mon point de vue d’adulte et de maman, je te dis « Cours le voir »!
J’ai demandé à mon neveu ce qu’il en avait pensé, et il m’a dit: « C’était cool! » Mais encore? « C’était super bien! » OK. On n’en apprendra pas plus. Mais je crois que de son point de vue d’enfant limite pré-ado ça veut aussi dire « Cours le voir! »
Je t’ai dit que le film était en lice pour les Oscars? Ce serait chouette de ramener la fameuse statuette en Suisse, non?
Le film sort en salles le 19 Octobre. Je ne t’ai volontairement pas mis le lien du trailer, car comme d’habitude, je trouve que ça gâche un peu la surprise. Si tu vas le voir, n’hésite pas à venir me raconter ici ce que tu en as pensé!
Bises
Emilie
Images de http://ritaproductions.com/
2 Comments
Je ne suis pas encore allée voir mais… j’ai très envie! Je te dirai si je me laisse tenter 🙂
Bises
Hello Émilie. Ouiii redis moi si tu y vas et ce que tu en as pensé! Pis avec ce temps en même temps, quoi de mieux à faire hein?!
Bises