Notre petit potager urbain

J’ai cru que j’étais un cas désespéré. Qu’on ne pouvait plus rien faire pour moi. Que je n’étais qu’une serial killeuse de plantes vertes, ou tout du moins une sadique qui les faisait souffrir… Et puis un jour…

Bon, ne t’emballes pas lecteur. Je ne suis pas devenue une experte en jardinage. Et si tu viens ici chercher des conseils de pro parce que tu as tapé « jardinage pour les nuls » sur Google et que tu as atterri ici, tu as frappé à la mauvaise porte. Mais je vais te décrire le petit potager qu’on a mis en place chez nous, et la façon dont on s’en occupe. Cela fonctionne pas mal jusqu’à présent, pas encore de morts à déplorer, alors je vais en faire profiter le reste du Monde.

Jusqu’à maintenant, mon expérience en « jardinage » se résumait à 4 plantes vertes d’appartement, que j’arrose quand j’y pense. C’est à dire pas souvent. D’ailleurs, j’ai quelques fois surpris L’Homme en train de les abreuver en douce tellement elles lui faisaient pitié. Il dit que je suis sadique de les laisser mourir de soif. Etant donné qu’elles sont toujours en vie, moi je me dis que c’est elles qui doivent être un peu masochistes, puisqu’elles sont encore là…
Bref, ces quelques plantes vivent avec nous depuis quelques années maintenant. L’une d’entre elles, un spathiphyllum, est sensée faire de jolies fleurs blanches chaque année. Mais chez moi, elle n’a pas fleuri en 6 ans. Et puis l’an dernier, après notre emménagement dans un nouvel appartement en ville, cette plante s’est mise à fleurir. Elle me fait maintenant de jolies fleurs blanches à l’année. J’étais sidérée. Il était évident que ce n’était pas grâce à mes bons soins, mais je pense que l’environnement lui plaît. L’appartement est orienté plein sud et est donc bien exposé toute la journée.

Nous avons également une grande terrasse, elle aussi très exposée. Allez savoir pourquoi, je me suis dit que ce serait chouette d’essayer d’y faire pousser quelque chose. Je ne sais pas trop ce qu’il m’est passé par la tête, moi la fille qui n’a pas la main verte, mais j’avais envie d’essayer. Un peu pour N°1, pour qu’il ait le plaisir d’aller cueillir sa petite récolte lui-même; un peu aussi pour manger des trucs qu’on aurait fait poussé nous-même; et puis aussi un peu pour me prouver que je pouvais y arriver.

J’ai commencé par commander un kit de graines chez Tomates Urbaines. J’avais vu une pub où ils proposaient un kit de graines, avec des explications détaillées pour réussir ses semis. J’ai donc acheté le matériel nécessaire: du terreau, des bacs pour semis, et je m’y suis mise. J’ai planté des tomates, des salades et des poivrons. Les plants ont vite poussé et se sont bien développés. Franchement il doit y avoir un truc avec l’air dans cet appartement…
Et puis, alors que je regardais amoureusement pousser mes bébés depuis un mois…un matin, en me levant, j’ai découvert tous mes pots vides. Plus rien. Il ne restait que la terre. Les traces de pattes dans la terre m’ont permis de rapidement trouver le coupable. Mon #putaindechat avait bouffé tous mes semis pendant la nuit. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. C’est un chat qui va dehors, il n’avait jamais attaqué mes plantes auparavant.
C’était le début du mois de mai, et je repartais de zéro…

Ma soeur, qui avait aussi fait des semis, et qui ne possédait pas de chat psychopathe, m’a gracieusement offert 3 plants de poivrons et un plant de tomates. J’ai également acheté 1 plant de tomates cerises, 1 plant d’aubergines, 2 fraisiers et 2 framboisiers. Et, parce que je ne m’avoue pas facilement vaincue, j’ai acheté des graines de courgettes, pour essayer de les faire pousser moi-même.
Je n’y connais rien en jardinage ou en potager. J’ai donc acheté ce qu’on aime manger, sans me demander si c’était des espèces faciles à cultiver ou à entretenir. L’avenir le dira…
Pour planter tout ça, j’ai acheté quelques pots en plastique, qui vont aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Et puis j’ai acheté des sacs en géotextile de la marque Smart Pot (pas trouvé en jardinerie, j’ai dû les commander sur internet, sur un site Suisse spécialisé dans la culture d’un autre genre de plantes vertes hmm hmm ^^). J’avais vu sur Internet que cela permettait aux racines de respirer, et facilitait la pousse. Je me suis donc dit que j’allais mettre toutes les chances de mon côté.

Mention spéciale pour L’Homme qui a dû trimballer près de 300 litres de terre jusqu’à notre terrasse. On a mis tout cela en place. On a tuteuré quelques plants. Et voilà!

Alors, vous aurez compris que je n’y connais rien. Et honnêtement, il n’y a rien de plus chiant que de regarder des videos de jardinage sur YouTube, donc on fait un peu tout freestyle. J’ai mis mes plants de tomates un peu à l’abri car il paraît que l’eau de pluie peut leur créer des maladies; et je les ai mis dans l’endroit le plus ensoleillé de la terrasse. Pour le reste, je les ai placés un peu au hasard, et j’y ai ajouté quelques herbes aromatiques. L’avantage d’avoir mis des pots et non des grands bacs, c’est que cela me permet (enfin L’Homme hein) de les déplacer si je vois que leur emplacement n’est pas optimal.
Je ne taille rien, car je ne sais pas quand ni comment le faire. J’enlève juste un peu les feuilles à la base quand elles ont l’air au bout du rouleau… Et on a mis des tuteurs à quelques plants qui nous paraissaient un peu bancals ou qui commençaient à plier sous leur propre poids.

Les plants et les graines que j’ai achetés sont bio, la terre également. Je ne mets pas d’engrais, je me contente d’arroser tous les soirs. Je pense que, contrairement à mes pauvres plantes d’intérieur, celles-ci ne risquent pas de mourir de soif…N°1 s’occupe de les abreuver avec son petit arrosoir de plage dès que j’ai le dos tourné…

J’ai donc la joie et l’honneur de vous annoncer qu’à ce jour, soit après environ 2 mois, nous avons déjà récolté 2 belles courgettes, des fraises et des framboises. Les tomates sont en bon chemin. Le plant de tomates cerises que j’avais choisi, car soi disant petit, est devenu gigantesque, et il y a à présent plus de 6 grappes en train de se développer. Les poivrons et aubergines ont fleuri, et j’ai bon espoir de pouvoir y récolter quelque chose bientôt.

Franchement, si je peux le faire, tout le monde peut le faire. C’est plus facile que je ne le pensais. Et c’est hyper gratifiant de pouvoir récolter ses propres légumes. J’adore! C’est également une chouette activité à faire avec les enfants. N°1 s’occupe d’arroser, de chiper des fraises, et de transvaser de la terre d’un côté à l’autre de la terrasse.

Au niveau des inconvénients, je dirais que cela a un certain coût. Evidemment, faire ses propres semis coûte bien moins cher que d’acheter des plants. Mais ensuite il faut s’équiper en pots et en terreau si, comme moi, vous ne pouvez pas faire pousser en pleine terre. A noter que dans mon cas, même si j’en avais la possibilité, je ne voudrais pas faire pousser en pleine terre. J’ai une sainte horreur de tous les insectes rampants. Nous avons quand même quelques insectes dans notre petit potager. Majoritairement des colonies de fourmis et de cloportes. Mais ils n’ont pas l’air de faire de dégâts, donc on continue de les héberger pour le moment.

Je vous ferai une petite mise à jour dans les semaines à venir, histoire de vous donner quelques nouvelles de mes poivrons et mes aubergines.

Et chez vous? Vous êtes des adeptes du jardinage? N’hésitez pas à partager vos expérience, et vos bons conseils! Je prends tout!
Bises
Emilie