Un divorce marque la fin officielle d’un lien conjugal, souvent accompagné d’une profonde remise en question. Lorsque ce divorce concerne un pervers narcissique (PN), la rupture ne suit pas un schéma classique.
Ce type de personnalité vit la séparation comme une blessure narcissique insupportable, qu’il transforme en un terrain de vengeance, de déni ou de manipulation. Le PN refuse toute responsabilité dans l’échec du couple et rejette systématiquement la faute sur l’autre.
Dans cet article, découvrez pourquoi le PN n’assume pas son divorce, comment il agit, et surtout, quelles stratégies adopter pour se protéger durablement.

Pourquoi le PN n’assume pas facilement son divorce ?
Le PN fonctionne selon une logique de contrôle, de domination et de toute-puissance. Le divorce est vécu non comme un événement neutre, mais comme une attaque directe contre son ego. Être quitté ou confronté à une procédure de divorce déclenche en lui une peur de la perte de pouvoir. Il ne perçoit pas l’autre comme un partenaire autonome, mais comme une extension de lui-même. Lorsqu’il perd cette emprise, il entre dans un état de guerre psychologique.
Le PN ne supporte pas la frustration, ni l’idée que l’autre puisse exister sans lui. Il refuse d’endosser la moindre responsabilité, même lorsqu’il a été infidèle, violent, ou manipulateur. Le divorce le confronte à la limite de son emprise, ce qu’il ne tolère pas. Il préférera réécrire l’histoire, nier les faits, accuser l’autre ou se poser en victime. Cette stratégie lui permet de préserver son image, à ses yeux comme à ceux de l’entourage.
La notion d’introspection est absente chez le PN. Il ne remet jamais en question ses actes, préférant blâmer l’environnement ou les autres. Ainsi, même si c’est lui qui initie le divorce, il se plaindra d’avoir été « forcé » ou « trahi », uniquement pour entretenir un récit de persécution utile à sa manipulation.
Quelles sont les attitudes du PN qui n’assume pas son divorce ?
Une fois le divorce enclenché ou prononcé, le pervers narcissique déploie différents comportements pour continuer à exister dans la vie de son ex-conjoint(e), sans jamais assumer sa part de responsabilité. Ces attitudes suivent souvent des schémas récurrents.
Il nie la séparation et tente de maintenir un lien
Le PN a souvent du mal à intégrer que la relation est réellement terminée. Même après le divorce, il multiplie les appels, les messages, ou les prétextes administratifs pour maintenir un lien. Cette attitude crée une confusion émotionnelle, surtout lorsque la séparation est récente. Il peut se montrer « charmant », se dire « perdu » ou « nostalgique », mais derrière ces apparences se cache une volonté de reprendre le contrôle.
Ce comportement est courant lorsqu’il sent que son emprise diminue. Il peut aussi alterner phase de rapprochement et phase de rejet, afin de désorienter son interlocuteur. Cette stratégie vise à garder un pied dans l’intimité de l’autre, tout en évitant de reconnaître la fin de la relation.
Il retourne le récit à son avantage pour manipuler l’entourage
Le PN utilise la victimisation comme une arme. Il n’hésite pas à se plaindre auprès de la famille, des amis, voire des enfants, en prétendant avoir été abandonné ou trahi. Ce récit vise à susciter la compassion, à faire passer son ex pour le « bourreau », et à isoler la victime de ses soutiens.
Par exemple, il peut affirmer que « tout allait bien » jusqu’à ce que l’autre « disjoncte » ou « devienne froide sans raison ». Il déforme les faits, omet les épisodes de violence ou de manipulation, et se présente comme un « parent exemplaire » ou un « conjoint irréprochable ». Ce récit détourne l’attention des véritables causes du divorce et l’empêche d’assumer ses actes.
Il lance une campagne de dénigrement
Lorsque la victimisation ne suffit plus, le PN peut entrer dans une phase de destruction sociale. Il colporte des rumeurs, insinue des choses graves ou engage des actions judiciaires abusives, non pour obtenir gain de cause, mais pour user l’autre émotionnellement et financièrement. Il peut aussi instrumentaliser les enfants pour blesser son ex-partenaire.
Cette attitude n’est pas motivée par la tristesse, mais par la rage de perdre. Le PN ne supporte pas de ne plus avoir le dernier mot. Il tentera donc d’atteindre la réputation, l’équilibre professionnel, voire la stabilité mentale de l’autre. Ce harcèlement post-séparation est fréquent et doit être identifié rapidement pour être stoppé.
Comment se protéger face à un PN qui n’assume pas le divorce ?
Face à ces comportements destructeurs, il est essentiel d’adopter des stratégies claires, cohérentes et protectrices.
- Limiter les échanges : privilégier les messages écrits (SMS, mails), éviter les appels ou les rencontres physiques.
- Couper les canaux émotionnels : ne pas chercher à « expliquer » ou à « convaincre », le PN ne cherche pas à comprendre, mais à déstabiliser.
- Mettre des limites juridiques : faire appel à un avocat expérimenté, demander une médiation encadrée ou des décisions judiciaires fermes.
- Protéger sa santé mentale : consulter un thérapeute spécialisé dans les relations d’emprise, se reconstruire à son rythme, reprendre confiance.
- Informer son entourage : prévenir les proches des manipulations possibles, afin d’éviter leur instrumentalisation.
Voici un tableau récapitulatif :
Problème rencontré | Réaction recommandée |
---|---|
Intrusions ou tentatives de contact | Ne pas répondre, documenter les faits |
Dénigrement ou calomnies | Rester factuel, demander conseil juridique |
Manipulation des enfants ou proches | Poser un cadre clair, protéger les enfants |
Victimisation publique | Garder le silence, concentrer son énergie sur soi |
Harcèlement judiciaire | S’appuyer sur un avocat, signaler les abus |
La protection passe par la distanciation émotionnelle, mais aussi par la mise en place d’actions concrètes pour ne plus laisser le PN occuper un espace mental ou affectif.
Pourquoi le PN n’assumera-t-il jamais son divorce ?
Le PN ne reconnaît pas son divorce, car cela reviendrait à accepter une perte de pouvoir, une faille dans son système de contrôle. Incapable d’assumer ses erreurs, il adopte des attitudes de déni, de manipulation ou de représailles, qui visent à prolonger l’emprise même après la rupture.
Comprendre ces mécanismes permet de ne pas se laisser entraîner dans une spirale émotionnelle épuisante. Il est possible de reprendre le contrôle de sa vie, de s’éloigner définitivement, et de se reconstruire sans culpabilité. Le divorce, aussi douloureux soit-il, peut devenir une porte de sortie salutaire, à condition de couper les ponts avec l’illusion et de poser des limites fermes face à la toxicité.
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